COP 21 : comprendre la conférence sur le climat en 5 questions

COP 21 : comprendre la conférence sur le climat en 5 questions
Pour les représentants de 195 pays l'objectif est simple: trouver un accord pour limiter à 2 degrés le réchauffement climatique par rapport à l'ère préindustrielle.

INFOGRAPHIE - Pour lutter contre le réchauffement climatique, la France accueille du 30 novembre au 11 décembre la 21e Conférence des parties (COP 21). Voici cinq questions pour en comprendre les enjeux.

Qu'est-ce que la COP21?

La COP21, est la 21e «Conference of the Parties» ou Conférence des Parties. Elle est l'organe majeur de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), adoptée en 1992 à l'issue du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, au Brésil. Cette Convention-cadre a été mise en place afin de comprendre et trouver des solutions au problème du changement climatique. Dans ce cadre, presque tous les pays du monde se réunissent chaque année depuis 1995 pour lutter ensemble contre le réchauffement climatique.

L'édition française est plus médiatisée que les précédentes. Elle se tiendra sur le site de Paris-Le Bourget (93) du 30 novembre au 11 décembre. S'y rassembleront: 195 pays signataires de la CCNUCC, des ONG, des entreprises et des groupements de scientifiques.

Ces conférences sont-elles utiles?

Oui et non… Les résultats divergent d'une année sur l'autre. Ainsi, le 11 décembre 1997, la troisième Conférence des parties (COP3) a donné naissance au Protocole de Kyoto. Avec cet accord, les pays industrialisés se sont engagés à réduire leur émission de gaz à effet de serre de 5 %, entre 2008 et 2012. Cet accord est considéré comme un succès important. Toutefois, aucun objectif chiffré concret n'a été fixé lorsque ce protocole a été prolongé fin 2012. De même, en 2009, la COP15 de Copenhague n'a pas débouché sur de nouveaux engagements quantitatifs.

Quel est l'objectif cette année?

Pour les représentants de 195 pays l'objectif est simple: trouver un accord pour limiter à 2 degrés le réchauffement climatique par rapport à l'ère préindustrielle. Le dernier rapport du GIEC (Groupe d'Experts intergouvernemental sur l'Evolution du Climat), publié en novembre, est très alarmiste. Il prévoit une hausse des températures de 0,3 à 4,8°C d'ici 2100. Ce sommet est donc considéré comme celui de la dernière chance: il doit permettre de fixer, sur le papier, des objectifs contraignants pour limiter l'impact de l'homme sur l'environnement.

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Un accord est-il envisageable?

Pour la France, il est possible de parvenir à la conclusion d'un accord sur le climat. Même si le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a admis à plusieurs reprises que la tâche ne sera pas aisée, voire d'une difficulté «extrême». Un signe d'espoir? L'engagement nouveau des deux premiers émetteurs de gaz à effet de serre du monde, la Chine et les Etats-Unis. Sur le plan politique, Barack Obama et les dirigeants chinois «sont très engagés dans la lutte contre le dérèglement climatique», relève Laurent Fabius.

Un point de vue pas vraiment partagé par Nicolas Hulot, envoyé spécial du président français pour la protection de la planète. Pour lui «le compte n'y est pas du tout» dans les engagements de réductions des émissions de gaz à effet de serre soumis aux Nations unies. Il juge aussi la contribution des Etats-Unis insuffisante. «J'espère qu'ils n'en resteront pas là et que les paroles très fortes du président Obama ne resteront pas lettre morte», a-t-il déclaré mi-mai.

Combien va coûter la conférence?

D'après Pierre Henri Guignard, secrétaire général de la COP21, la conférence devrait coûter environ 170 millions d'euros. «Ça peut sembler un montant considérable», mais «de fait, pour une conférence qui dure 15 jours, donc qui est exceptionnelle par sa durée et le nombre de participants, ce n'est finalement pas très élevé», a-t-il indiqué. En outre, 20 % du coût de la conférence devrait être pris en charge par des entreprises partenaires, françaises et étrangères.

Si Laurent Fabius a déclaré que ces mécènes sont tous «des amis du climat», plusieurs sont issus du secteur des énergies fossiles, fortement polluantes, et dénoncés par les associations écologistes. On retrouve notamment EDF, Renault Nissan, Suez Environnement, Air France, ERDF, Axa, BNP Paribas, Air France, LVMH, Ikéa. Avec ces partenariats, les organisateurs espèrent «réduire le plus possible l'addition pour le contribuable», a expliqué Pierre Henri Guignard.



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Attentats de Paris : le gouvernement convie les géants du Web

Attentats de Paris : le gouvernement convie les géants du Web

Attentats de Paris : le gouvernement convie les géants du Web

Une réunion se tiendra jeudi, en présence de représentants de Google, Facebook, Apple ou Twitter, pour tirer un bilan de leur collaboration en situation de crise.

Près de trois semaines après les attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis, les géants du Web se retrouveront jeudi devant le gouvernement pour dresser un bilan de leur collaboration durant les situations de crise. Une réunion se tiendra en matinée à Bercy, en présence de représentants juridiques et affaires publiques d'Apple, Facebook, Google, Microsoft et Twitter. Elle sera suivie d'un déjeuner de travail entre Axelle Lemaire, secrétaire d'État en charge du Numérique, avec Didier Casas, le président de la Fédération française des télécoms, durant lequel sera abordée la gestion de crise par les opérateurs.

Les relations se sont nettement améliorées entre la France et les géants du Web. Au sein du gouvernement, comme des autorités chargées de gérer les signalements des contenus illicites, on souligne les progrès accomplis depuis les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes. Les interlocuteurs ont appris à se connaître et les processus permettant de bloquer des contenus pour les internautes français sont en place. Twitter a reçu plusieurs requêtes du ministère de l'Intérieur, notamment pour ôter une photo prise à l'intérieur du Bataclan. La loi antiterroriste votée il y a un an, qui permet d'obtenir le blocage des sites appelant à des actes de terrorisme ou en faisant l'apologie, a donné un cadre légal à ces demandes.

Il reste du travail à accomplir. À deux reprises, le député Les Républicains de l'Aisne Xavier Bertrand a dénoncé ces derniers jours le rôle joué par «l'imam Google» dans la radicalisation des terroristes par Internet, et a appelé les géants du Web à mettre davantage de moyens dans la gestion des contenus qu'ils diffusent. Ces critiques, même isolées, témoignent de l'incompréhension qui entoure encore les politiques de modération mondiales de ces groupes Internet américains, pas toujours adaptées aux réalités des pays dans lesquels ils exercent. À la suite des attentats de janvier dernier, des voix s'étaient élevées pour durcir le régime de responsabilité des plateformes Internet. Cette question n'est pas à l'ordre du jour du gouvernement, qui reconnaît aussi le rôle joué par les réseaux sociaux dans la mobilisation citoyenne après le 13 novembre.



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الإعلام الإلكتروني اللبناني: الواقع والتحديّات والرهان المستقبلي


08:35
 - خاص "النشرة"الإثنين 23 تشرين الثاني 2015   آخر تحديث 
إنطلاقاً من التوصيات العمليّة التي إنتهت اليها، اعمال (المؤتمر الأول للإعلام الإلكتروني)، الذي دعا اليه رئيس (جهاز الإعلام والتواصل) في القوّات اللبنانيّة، الأستاذ ملحم رياشي، وبرعاية وحضور وزير الاعلام النقيب رمزي جريج، وبمشاركة خبراء في مجالات التواصل والإعلام المتخصِّص، ومسؤولي مواقع إلكترونية عامّة ومتخصّصة، فإنه من المفيد إبداء بعض الملاحظات التقويميّة، التي من شأنها ان تعزّز فرص إنجاح الخطوات المأمولة، التي يجب إعتمادها في سبيل تحصين الإعلام الإلكتروني اللبناني، وتمكينه من مواكبة التطوّر اللّحظويّ لوسائل الاعلام، وتوسّع دورها المعرفيّ، على صعيد تعميم المعلومات وآنيّة  نشرها وبثّها.
إن فكرة الدعوة لعقد هذا المؤتمر، غير المسبوق  بطرحه وما حمله من إشكاليّاتٍ رهانيّة جادّة، شكّلتْ خطوةً متقدّمة وارتقابيّةً لرسم مستقبلٍ مرموق للإعلام الالكتروني اللبناني، الذي لا يزال يتخبّط في حالة فوضويّة موصوفة، على صعيد التنظيم والهيكليّة والقوْنَنَة.
إنَّ الهدف الرئيس، من إطلاق هذا المؤتمر، هي تلمُّس خطر عدم وجود قوانين ناظمة لهذا النوع من الإعلام الشعبي والتواصل الإجتماعي، فضلاً عن الرغبة الأكيدة بتحصين دوره وتفعيل وظيفته، والتشديد على فعالية مضامينه ذات التأثير القويّ والسريع بين الناس، والعمل  لتهيئة أرضيّة صالحة، لجعل هذا النوع الإعلامي يتّصف بالجودة والتحديث، ويستجيب لمتطلّبات المُعْلِمينَ والمُسْتَعْلمينَ، ويكون على مستوى الثقة والرصانة التي تنظم أحوال وطبيعة وسلوكات الاعلام الكلاسيكي، بأنماطه المكتوبة والمذاعة والمتلفزة.
والاهتمام المشكور لوزارة الاعلام، بمتابعة اعمال المؤتمر وصياغة توصياته، دفعتنا الى بناء آمالٍ واسعة، على جهود وزير الاعلام النقيب رمزي جريج، وسعيه للإرتقاء بالإعلام الالكتروني اللبناني الى مراتب أفضل، مواكبةً للرياديّة اللبنانية في مجال صناعة المعرفة وتأسيس الصحافة، واستخدام الكلمة وتوظيفاتها في نشر الوعيّ والتثقيف الدائم.
وإذا كانت التوصيات السبع التي خَلُصَ اليها المؤتمر، تندرج ضمن خطّة قَوْنَنة الاعلام الالكتروني، وجعله وسيلةً تواصلية حرّةً ومحميَّة ومُصانة، فإنّ المأمول ان تتواصل عملية متابعة هذه التوصيات وتحقيق بنودها، من اجل تأسيس إعلام إلكتروني ذي مواصفات عالية، ويتّصف بالصلابة والثقة.
فلبنان الذي كان رائداً في تأسيس الصحافة الورقية، وفاعلاً رئيساً في عصر النهضة، ومحور الحركة الفكرية العربية الحديثة، لا يزال إعلامه الالكتروني من دون هويّة قانونية، بمعنى خلوّ قانون الاعلام من أي موادٍ تتعلّقُ بالتشريعات ذات العلاقة بتنظيم الاعلام الالكتروني، وتحديد مسؤوليّة وحقوق المشرفين عليه والعاملين به، فضلاً عن المسؤولية الاجتماعية والقانونية التي تترتّب على نتائج الخدمات التي يقدّمها:
اولا: في واقع الاعلام الالكتروني اللبناني
يعتبر الاعلام الالكتروني اللبناني، فنّاً تعبيرياً يتّصفُ بالحريّة المطلقة، نظراً لعدم وجود تشريعات تحدِّد طبيعة عمله ومجالات التفاعل معها، وهذا ما جعله إعلاماً إستهلاكيّاً واسع الإنتشار والمقبوليّة. وهذه الصفة، أي سرعة قبوله وتصديقه، ضاعفت من الاخطار المهنية التي يمكن ان تنجم عن الاعلام اللبناني الكلاسيكي، لجهة الثقة المفروض توفّرها في صياغة عناصره، وذلك بسبب التسرّع الذي يطغى على مفهوم (السَبْق الإعلامي) خلال تصنيع المواد الإخباريّة والرغبة بتحقيقِ (نصرٍ) مهنيّ، على حساب الإحترافية المطلقة.
ثانياً: في رهانات الاعلام الالكتروني اللبناني
يتطلّع اللبنانيّون بكلِّ مستوياتهم العُمْريّة والثقافيّة، وبمختلف إنتماءاتهم وتوزّعِ إهتماماتهم، الى تطوير الاعلام الالكتروني الذي اصبح مادةً أساسية في الحياة اليومية للناس، ويراهنون على اهمية تنظيمه ودفعه الى توسيع إطار تحرّكه، حتى يستجيب أكثر لإهتماماتهم وتطلّعاتهم التي تتشعّب وتتكاثر كلّ يوم، نظراً للإنفتاح المستدام على حضارات الشعوب وثقافاتها وطبيعة حياتها اليوميّة بكلِّ مفاصلها، بعد ان صارت المجتمعات العالميّة على تماسٍ تامٍ وتواصل لحظويٍّ مع بعضها. وهذا ما جعل اللبنانيين يتطلّعون الى رهانات جديدة وحديثة في مجال تعميم المعارف ونشر الاخبار المتواترة بسرعة غير منتظرة.
ثالثاً: في المأمول للإعلام الالكتروني
تحدّدتْ إنتظارات اعمال المؤتمر الاول للإعلام الالكتروني، من خلال مجرّد الدعوة اليه وتنظيمه وإنعقاده وما خَلُصَ اليه من توصيات، جاءت متوافقةً بكليّتها مع طروحات الفئات الشعبية اللبنانية، بكلِّ رؤاها وهمومها.
وتُظهر التوصيات التي تدرّجتْ من مسألة تنظيم المهنة، الى أخلاقيات هذا الفنّ الإعلامي الجديد، وقضية الرقابة على الإنتاج، وضرورة اعتماد مبدأ الجودة، الى حماية المواقع الالكترونية، ووجوبيّة تعديل التشريعات اللّازمة، وصولاً الى إقتراح إنشاء هيئة تمثيليّة لأصحاب المواقع والعاملين فيها، أن هذه الخلاصات جاءت متكاملة من حيثُ إستجابتها لعنوان المؤتمر، من دون ان يعني ذلك ان اعمال المؤتمر الاول قد أقفل الباب على كلّ الهموم والأسئلة التي يمكن ان تتشكَّل كلّ لحظة، حول إشكاليات الاعلام الالكتروني ودوره التوعوي والإخباري، في مجتمعٍ ليبراليٍ حُرٍ و نامٍ ومتعدّدِ الثقافات والحضارات والأديان!...
والمأمول، أن تتواصل الجهود وتتكثّف الأنشطة المهنية والاكاديمية والقانونية والرسميّة، للتصدّي لكلّ الاخطار التي تتهدّد سلامة العملية الإفهاميّة والإبلاغيّة التي تتصل بوظيفة الاعلام الالكتروني ورسالته الاجتماعية، وأن ندعو  ونعمل من أجل تأسيس إعلام إلكتروني مُختَلِف ويستحقّه لبنان!...

د. جورج كلاّس
الجامعة اللبنانيّة
 

AU TRIBUNAL DE L'INTERNET ! Le procès en visioconférence est-il l'avenir de la justice ? - Le Point

AU TRIBUNAL DE L'INTERNET ! Le procès en visioconférence est-il l'avenir de la justice ? - Le Point

AU TRIBUNAL DE L'INTERNET ! Le procès en visioconférence est-il l'avenir de la justice ?

Mais jusqu'où peut-on tout dématérialiser ? Peut-on imaginer qu'un conflit familial, un différend en matière immobilière ou un procès correctionnel se tienne en visioconférence, avec des protagonistes éparpillés géographiquement et reliés uniquement par un écran ?

Quid de la dimension émotionnelle liée à l'unité de lieu ?

Il est déjà possible de plaider, de témoigner et de juger à distance. Par exemple, des audiences en visioconférence ont lieu entre Paris et Saint-Pierre-et-Miquelon, pour éviter des déplacements coûteux. Ce dispositif est aussi utilisé pour l'examen des demandes de libération auprès du j des libertés et de la détention (JLD). De la prison, le détenu, assisté ou non de son avocat, plaide sa cause devant une webcam. Cela évite les escortes et les risques d'évasion. Des témoins ou experts sont aussi, ponctuellement, entendus de cette manière.

Mais de là à faire de l'audience dématérialisée la règle, le pas doit-il être franchi ? La justice doit-elle se mettre au diapason de notre société marquée par l'instantanéité ?  L'audience, c'est d'abord un lien, physique et émotionnel, qui se tisse par la présence de l'ensemble de ses acteurs dans une unité de temps et de lieu. Ce lien humain n'est-il pas primordial pour accéder à la vérité judiciaire et garantir aux parties un procès équitable ?

À vous de juger si tous les procès peuvent se tenir en visioconférence. Mais après avoir regardé le 31e épisode de la série « Au tribunal de l'Internet ! » dans lequel nos deux expertes, Myriam Quemener et Christiane Féral-Schuhl, plaident le « pour » et le « contre » en... trois minutes !




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Sur les nouveaux moyens de l’antiterrorisme, Hollande est resté vague

Sur les nouveaux moyens de l'antiterrorisme, Hollande est resté vague

Sur les nouveaux moyens de l'antiterrorisme, Hollande est resté vague

François Hollande a affirmé, devant les sénateurs et députés réunis en Congrès à Versailles, qu'il souhaitait doter les services antiterroristes de davantage de moyens technologiques, mais sans être très précis sur les propositions qu'il souhaitait.

1. Modifier la loi du 3 avril 1955 sur l'état d'urgence, pour la « moderniser » en l'adaptant à « l'état des technologies et des menaces »

Ce qu'il a dit :

« En effet, la loi du 3 avril 1955 ne pouvait pas être conforme à l'état des technologies et des menaces que nous rencontrons. Elle prévoit deux mesures : l'assignation à domicile et les perquisitions. Je veux donc leur donner immédiatement toute leur portée et les consolider. »

Cette déclaration énigmatique du président de la République peut recouvrir plusieurs choses : elle peut par exemple servir de base à la mise en place d'une mesure réclamée par une partie de la droite, dont Nicolas Sarkozy : le port de bracelet électronique pour toutes les personnes faisant l'objet d'une « fiche S » – une alternative à l'emprisonnement qui n'est bien sûr pas prévue dans la loi de 1955.

Elle peut également faire allusion à des mesures exceptionnelles de surveillance électronique, qu'il s'agisse d'une surveillance de masse ou visant des groupes ou individus ciblés.

2. Augmenter les moyens techniques des services et des magistrats antiterroristes

Ce qu'il a dit :

« D'abord, les services d'enquête et les magistrats antiterroristes doivent pouvoir recourir à tous les moyens des nouvelles technologies. La réponse pénale doit prendre en compte de manière la plus étroite possible la spécificité de la menace terroriste. »

Egalement peu précise, cette déclaration laisse entendre que la lutte antiterroriste serait très en retard sur le volet technologique. Or, ces services et magistrats peuvent déjà recourir à un très large éventail de mesures techniques, constamment mis à jour ces dernières années, de la loi Loppsi 2, qui prévoit la mise en place de mouchards sur les ordinateurs, aux récentes lois contre le terrorisme et sur le renseignement, qui prévoient tout un arsenal d'outils.

Lire aussi : Le projet de loi sur le renseignement massivement approuvé à l'Assemblée

L'utilisation d'une partie de ces outils, les plus instrusifs, reste cependant limitée en pratique : les Imsi-catchers, par exemple, qui permettent de détecter et de surveiller les communications de téléphones mobiles dans un périmètre restreint, peuvent théoriquement être utilisés à la demande des juges antiterroristes, mais selon nos informations, cela n'a encore jamais été le cas.

Autres dispositifs particulièrement intrusifs actuellement réservés aux services de renseignement : les « boîtes noires » créées par la loi sur le renseignement, qui permettent de surveiller automatiquement les métadonnées de communication et de navigation sur Internet chez les fournisseurs d'accès français, et le système de surveillance des métadonnées Web à l'étranger – dont l'utilisation est réservée aux services de renseignement extérieurs, la DGSE. Les juges antiterroristes n'ont pas accès directement à ces outils, mais peuvent en tirer parti si et quand un dossier d'enquête leur est transmis par les services de renseignement.

3. Des moyens « sophistiqués » contre le trafic d'armes

Ce qu'il a dit :

« Les magistrats doivent avoir plus largement accès aux moyens d'enquête les plus sophistiqués, notamment pour lutter contre le trafic d'armes, car ce sont avec les armes du grand banditisme que sont commis les attentats. Les peines seront significativement alourdies. »

Là encore, les magistrats ont, en théorie, accès à tout une panoplie d'outils technologiquement avancés. Et là encore, ils peuvent tirer parti des moyens exceptionnels de surveillance électronique dont disposent les services de renseignement – la loi sur le renseignement ne cible pas que le terrorisme, mais de nombreux autres motifs, dont la criminalité organisée – si le dossier leur est transmis.



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Comment signaler les contenus choquants sur Internet?

http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/pratique/2015/11/17/32002-20151117ARTFIG00310-comment-signaler-les-contenus-choquants-sur-internet.php

Comment signaler les contenus choquants sur Internet?

Quel est le rôle des réseaux sociaux dans des événements comme les attentats de Paris ? | La-Croix.com - France

Quel est le rôle des réseaux sociaux dans des événements comme les attentats de Paris ? | La-Croix.com - France

Quel est le rôle des réseaux sociaux dans des événements comme les attentats de Paris ?

 Quel rôle jouent les réseaux sociaux dans un événement tels que les attentats du 13 novembre ? 

 Sylvain Delouvée : Les réseaux sociaux, comme toutes les interactions à l'œuvre dans le corps social – discussions, rassemblements, lectures d'articles, écoute des médias… –, ont un rôle complexe dans ce genre de situations : d'une part ils vont renforcer le sentiment de peur qui se diffuse dans la société et d'autre part ils vont aider à le conjurer en permettant notamment un partage social des émotions.

 Qu'y voit-on s'exprimer dès l'annonce des attentats ? 

 S.D. : Quand on est confronté à un événement inattendu de cette ampleur, on a besoin de chercher des explications. Cela passe malheureusement très vite par la constitution de rumeurs et de théories du complot chez certains, qui participent de ce besoin de se rassurer. Trouver une explication, même fausse ou farfelue, comme on l'a vu dès les premières heures après les attentats, est un moyen de maîtriser l'événement. Les réseaux sociaux vont démultiplier l'audience de ce type d'explications, et leur donner une importance qui n'est pas l'importance réelle que lui accorde une population donnée.

Après les théories du complot, émerge également sur les réseaux sociaux, relayée par les médias, la distinction d'actes d'héroïsme, de bravoure et d'entraide. Cela s'est exprimé dès vendredi soir à travers le mouvement « portes ouvertes », même si la réalité de ce mouvement est certainement moins grande qu'on a pu le croire, les élans de solidarité concrets ayant été dilués dans la reprise du hashtag #PortesOuvertes par un grand nombre de personnes, y compris des non-Parisiens. La population a eu besoin de cet élan de solidarité à ce moment-là.

 À lire : « Le sentiment de menace est presque aussi fort que la menace réelle »  

 Est-ce un besoin de communication singulier qui s'exprime ? 

 S.D. : Ce qui va se passer dans la communication et les interactions va avoir des effets très importants, à la fois bénéfiques parce qu'apaisants, mais par ailleurs possiblement déroutants, chacun réagissant très différemment à l'événement et l'exprimant à sa manière. On constate également, à un niveau collectif, l'apparition de ce que l'on appelle un « nexus » tel que proposé par le psychologue social Michel-Louis Rouquette : mots-clefs ou expressions capables de mobiliser les foules et d'entraîner, de leur part, des comportements extrêmes. Cela correspond à des « représentations collectives », à fortes charges affectives entraînant des passions collectives. La devise de Paris, « Fluctuat nec mergitur », semble à elle seule cristalliser bon nombre de valeurs et de passions ressenties depuis vendredi soir.

 Pourrait-on comparer cela au slogan « Je suis Charlie » ? 

 S.D. : D'une certaine manière, oui. Un nexus correspond, selon Michel-Louis Rouquette, à « un noyau de sens irraisonné, qui a valeur de référentiels pour une communauté donnée à une époque donnée ». Ces noyaux cristallisent des valeurs, ils ordonnancent l'attachement et la répulsion en fournissant des critères d'adhésion ou de rejet.

 Pouvez-vous donner des exemples ? 

 S.D. : Sur Twitter, le mot-clef #prayforparis a été presque autant utilisé en dix heures que #jesuischarlie en cinq jours. La devise de la ville de Paris, « fluctuat nec mergitur », quasiment inconnue du grand public devient un véritable slogan en quelques heures et son utilisation explose. À elle seule elle cristallise et agrège nombre de sentiments, attitudes, positions, revendications, croyances.

Sur Facebook a été activé vendredi 13 novembre au soir le service « Contrôle d'absence de danger Facebook », grâce auquel les utilisateurs pouvaient se signaler à leurs amis pour les rassurer, et qui n'avait jusqu'ici été actif que dans des zones de conflits ou de catastrophes naturelles. Cette fonctionnalité a eu pour effet de créer une deuxième vague de peur samedi matin, les utilisateurs s'inquiétant pour leurs amis ne s'étant pas signalés.



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