AU TRIBUNAL DE L'INTERNET ! Le procès en visioconférence est-il l'avenir de la justice ?
Mais jusqu'où peut-on tout dématérialiser ? Peut-on imaginer qu'un conflit familial, un différend en matière immobilière ou un procès correctionnel se tienne en visioconférence, avec des protagonistes éparpillés géographiquement et reliés uniquement par un écran ?
Quid de la dimension émotionnelle liée à l'unité de lieu ?
Il est déjà possible de plaider, de témoigner et de juger à distance. Par exemple, des audiences en visioconférence ont lieu entre Paris et Saint-Pierre-et-Miquelon, pour éviter des déplacements coûteux. Ce dispositif est aussi utilisé pour l'examen des demandes de libération auprès du j des libertés et de la détention (JLD). De la prison, le détenu, assisté ou non de son avocat, plaide sa cause devant une webcam. Cela évite les escortes et les risques d'évasion. Des témoins ou experts sont aussi, ponctuellement, entendus de cette manière.
Mais de là à faire de l'audience dématérialisée la règle, le pas doit-il être franchi ? La justice doit-elle se mettre au diapason de notre société marquée par l'instantanéité ? L'audience, c'est d'abord un lien, physique et émotionnel, qui se tisse par la présence de l'ensemble de ses acteurs dans une unité de temps et de lieu. Ce lien humain n'est-il pas primordial pour accéder à la vérité judiciaire et garantir aux parties un procès équitable ?
À vous de juger si tous les procès peuvent se tenir en visioconférence. Mais après avoir regardé le 31e épisode de la série « Au tribunal de l'Internet ! » dans lequel nos deux expertes, Myriam Quemener et Christiane Féral-Schuhl, plaident le « pour » et le « contre » en... trois minutes !
Jtk
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