Iran, l'état d'alerte

Iran, l'état d'alerte
Du bon vieux papillon annonçant en termes sibyllins une manif à venir, scotché sur une cabine téléphonique, au dernier cri de la cyberdissidence, la jeunesse urbaine navigue avec aisance sur toute la gamme. Elle a investi l'arène des nouveaux instruments d'échanges et d'information, un espace de liberté, donc de subversion, que les autorités s'efforcent, sans y parvenir vraiment, de régenter. On recense en Iran, selon les sources, 23 à 32 millions d'adresses Internet et 45 à 50 millions de téléphones cellulaires. Le pays compte en outre plusieurs centaines de milliers de blogueurs et apparaît, au palmarès de la densité en la matière, dans le peloton de tête de la planète. Vecteurs de contestation, le SMS, les sites de socialisation de type Facebook et les mini-blogs genre Twitter échappent pour partie à la censure. Notamment lorsqu'il s'agit d'improviser un rassemblement ou de coordonner une marche impromptue. De même, les vidéos postées sur YouTube ou Dailymotion érodent le black-out médiatique imposé par le pouvoir. Elles abreuvent sur les cinq continents les cousins dispersés d'une diaspora forte de 5 millions d'âmes et connectée nuit et jour. Quel centre d'intérêt suscita en 2009 dans le monde le plus de trafic sur Twitter? La "révolte verte". [...]

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